Ségolène ROYAL sur l'héritage à retenir de François MITTERRAND

Publié le par Désirs d'Avenir en Vaucluse

Voici un extrait  du discours où Ségolène Royal expose ces dix leçons d’Histoire avant de parler de l’avenir :

« La première de ces leçons c’est la volonté, la continuité de ce que je viens d’exprimer, c’est la volonté pour porter l’espoir et vous la connaissez cette belle phrase de François Mitterrand dans sa déclaration d’investiture :

« Il n’y a qu’un vainqueur le 10 mai, c’est l’espoir »

(…)

Et la seconde, c’est la fidélité à des valeurs solidement ancrées.

(…)

Et la troisième leçon c’est le courage et ne jamais renoncer. De la jeunesse à la vieillesse, François Mitterrand fut un homme de courage. Même ceux qui contestent ses choix lui en donnent acte.

(…)

L’amour de la France, c’est la quatrième leçon d’Histoire de François Mitterrand. Il ne fut jamais de ceux qui attisent les peurs. Notre pays qu’il aimait tant.

« On ne peut rien faire avec la France, disait-il, si on ne la connaît pas

(…)

La cinquième leçon d’Histoire c’est l’artisan inlassable de libertés nouvelles. Il fut l’artisan d’une extension sans précédent des libertés publiques.

(…)

La sixième leçon et Yvette l’a dit c’est le soutien indéfectible au combat des femmes et au droit à l’égalité. Qu’on se souvienne de l’appui qu’il apporta toujours à  ce combat pour leur émancipation.

(…)

La septième leçon est la suivante. François Mitterrand avait de la tenue, de l’allure et du charisme dans l’exercice du pouvoir.

Il avait le trait parfois féroce mais uniquement contre les puissants. En revanche, il détestait les vulgarités de langage, les familiarités déplacées, le laisser-aller.

Il avait de la tenue dans le débat politique et dans ses rapports avec les Français.

(…)

Huitième leçon, François Mitterrand fut écologiste avant l’heure. (…) à la différence de ceux qui n’y voyaient qu’un sujet périphérique la protection de la nature ou qui s’accrochaient à  une vision dogmatique et productiviste, François Mitterrand avait déjà lui pris la mesure de l’enjeu de civilisation et du potentiel économique des questions écologiques.

(…)

La neuvième leçon c’est François Mitterrand visionnaire mais lucide. On sait avec quelle détermination inflexible François Mitterrand a relancé la construction d’une Europe qu’il avait trouvé quasi-paralysée.

Je voudrais ici rappeler que sa ferveur européenne n’a jamais aveuglé François Mitterrand et qu’il avait une conscience vive, très vive de ce qui risquait d’advenir si l’Europe échouait à protéger les siens et à peser dans le monde.

(…)

La dixième leçon de François Mitterrand que je voudrais partager avec vous, je l’ai dit tout à l’heure il y en aurait bien d’autres. Il a bien fallu faire des choix, tout cela n’a pas vocation à être exhaustif, c’est de donner du temps au temps.

François Mitterrand disait que l’Histoire n’est pas toujours au rendez-vous : il lui arrive de prendre son temps, de faire faux bond aux impatients, mais aussi de surprendre ceux qui ne l’attendaient pas. Nulle boussole infaillible en la matière car il faut à la fois, comme il y excellait, savoir laisser le temps au temps sans perdre de vue l’objectif, mais savoir  aussi empoigner l’événement quand il permet d’accélérer le mouvement pour assurer la transformation de ce qui doit l’être pour améliorer la vie quotidienne des français, pour renforcer la force de la France et c’est cela le cœur et la raison de l’action politique. »

 

Ségolène ROYAL

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