Ségolène Royal et DSK unis pour une "nouvelle donne"

Publié le par Désirs d'Avenir 84

CHARLEVILLE-MEZIERES, Ardennes (Reuters) - Accompagnée de Dominique Strauss-Kahn, Ségolène Royal a défendu en Champagne-Ardenne ses propositions économiques et sociales et annoncé son intention d'accélérer sa campagne en sillonnant la France, à cinq semaines du premier tour.

La candidate socialiste à l'élection présidentielle, qui a dit vouloir défendre son programme "au contact des Français", a plaidé pour une "nouvelle donne" économique et sociale après avoir rencontré des salariés de deux entreprises en difficulté.

"Ce sera la nouvelle donne pour la lutte contre le chômage des jeunes, le développement des entreprises responsables à l'égard des territoires, la sélection des aides économiques aux entreprises et la mobilisation des banques qui devront faire leur travail", a-t-elle déclaré devant plusieurs centaines de personnes réunies à Charleville-Mézières, dans les Ardennes.

La présidente de la région Poitou-Charentes a affirmé sa "volonté de lutter contre toutes les formes de fatalité, d'abandon, d'injustice, de précarité".

"Comment se fait-il que ces entreprises qui marchent bien mettent du jour au lendemain la clef sous la porte ?", s'est-elle interrogée après avoir rencontré des salariés de Chausson Outillage, un équipementier automobile en redressement judiciaire, et de Porcher, spécialiste des équipements pour salle de bains, dont la fermeture annoncée du département fonderie menace 63 emplois.

Ségolène Royal a assuré qu'en cas de victoire à l'élection présidentielle "tout cela ne sera plus possible, tout cela ne sera plus accepté parce que tout cela n'est plus acceptable".

"Les entreprises qui font des bénéfices seront priées de rester sur les territoires sur lesquelles elles sont implantées", a déclaré la candidate socialiste, rappelant qu'elle souhaitait obliger les entreprises à rembourser les aides publiques en cas de délocalisation.

"J'ACCELERE"

Ségolène Royal a annoncé à la presse qu'elle multiplierait les déplacements dans les prochaines semaines, précisant qu'elle essaierait de "couvrir le territoire national".

"J'accélère. J'accélère l'explication, je noue le pacte, je l'explique, je monte en puissance sur une cohérence et je vais au contact du plus grand nombre possible de citoyens", a-t-elle expliqué.

"Mon rôle c'est d'être maintenant en contact direct avec les Français", a-t-elle ajouté, soulignant qu'elle "assumait" sa liberté vis-à-vis du PS, revendiquée jeudi sur France 2.

Lors de leur premier meeting commun depuis la désignation de la candidate, Dominique Strauss-Kahn a assuré que "tous les socialistes sont derrière elle et moi le premier".

"Il faut qu'elle se sente libre, elle a raison, c'est sa force", a-t-il ajouté, précisant : "le Parti socialiste doit lui être utile, c'est son devoir, mais elle n'est pas là pour être utile aux socialistes, mais aux idéaux de la gauche, à la France".

Le député du Val-d'Oise a tiré à boulets rouges sur François Bayrou et Nicolas Sarkozy, opposant la candidate socialiste et ses 100 propositions à celui de l'UDF "sans propositions" et dénonçant les promesses économiques "intenables et injustes" de Nicolas Sarkozy.

"Ségolène fait campagne avec 100 propositions, pas dix, 20 ou 50, 100 propositions ! François Bayrou fait campagne sans propositions", a-t-il dit.

Fustigeant les "clins d'oeil" de Nicolas Sarkozy à l'électorat du Front national, l'ancien ministre des Finances a surtout raillé ses propositions économiques. "Il dit 'je vais baisser la dette et je vais baisser les impôts' : il n'y a pas un Français qui ne sache que ce n'est pas possible de faire les deux à la fois", a-t-il déclaré.

"Si ce n'était pas triste pour le pays, ce serait une plaisanterie", a-t-il ajouté.

Dominique Strauss-Kahn a également dénoncé la proposition du candidat de l'UMP d'augmenter le pouvoir d'achat grâce aux heures supplémentaires, "comme si c'étaient les salariés qui pouvaient décider".

"D'un côté des propos irréalistes, de l'autre le réalisme d'une candidate de gauche qui sait que la gauche a su gérer l'économie et qu'elle saura la gérer à nouveau quand la victoire sera là", a conclu Dominique Strauss-Kahn.

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Bonjour à toutes et à tous,La véritable campagne est lancée!...Pour répondre au flux des images et des commentaires de la plupart des grands médias (quotidiens, magazines, et télés) inféodés aux puissances financières, nous n'avons que nos énergies pour faire face.Allons résolument au devant de nos concitoyen(ne)s pour argumenter, débattre des 100 propositions du PACTE PRéSIDENTIEL, sur lequel elle s'engage personnellement. Sachons que désormais elle est soutenue par tous les caciques du PARTI, qui se sont rassemblés pour la soutenir.La VICTOIRE est un DEVOIR pour chacune et pour chacun. Sachons nous transcender pour GAGNER!...En avril, en mai et en juin.
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