HIER DANS LES RUES D'AVIGNON

Les anti-OGM manifestent...

Rédaction du DL 30/03/08 

Des rassemblements et manifestations ont été organisés hier un peu partout en France "pour la liberté et le droit de produire et consommer sans OGM". Avignon était aussi de la partie. C'est à l'appel d'un collectif, avant la discussion à partir de mardi du projet de loi sur les OGM à l'Assemblée nationale, que plus de 600 Vauclusiens anti-OGM ont descendu la rue de la République avec des représentants des départements voisins de l'Ardèche et la Drôme. Ils se sont retrouvés pendant près d'une heure au pied de l'Hôtel de ville où ils ont interpellé le député-maire, Marie-Josée Roig. En effet, les députés doivent débattre début avril de ce projet adopté par les sénateurs le 8 février. Pour le collectif formé d'agriculteurs, apiculteurs et simples citoyens, cette loi est en contradiction avec de nombreux engagements du Grenelle de l'environnement.

Plusieurs représentants de syndicats ou associations partisanes ont tour à tour évoqué les risques de la généralisation des cultures OGM et leurs conséquences sur la nature, les animaux et les Hommes. Armés de banderoles et pancartes, ils ont voulu faire passer le message aux badauds intrigués, appelant  à la mobilisation anti-OGM et à la vigilance de chacun en tant que consommateur. Afin de marquer les esprits du plus grand nombre, le cortège a ensuite défilé dans les rues du coeur de ville jusqu'à la place Pie avant de revenir place de l'Horloge. En tête de cortège, un cercueil rempli de légumes : l'enterrement de la biodiversité...

...les retraités aussi

«On veut de réelles négociations et pas des décisions prises presque en catimini et à la va-vite. Cette manifestation est le premier échelon pour une lutte en construction.» Gilles Fournel, secrétaire général de l'union départementale de la CGT, était en tête du cortège qui manifestait hier matin dans les rues d'Avignon à l'appel des syndicats CGT, FSU et Solidaires contre la réforme des retraites. Près de 400 personnes, actifs et retraités, ont fait entendre  leur voix. «Certains d'entre nous vivent dans la précarité, confie un Sorguais Jean-Claude Sudre, 68 ans, banderole revendicative à la main. Même ceux qui ont des retraites correctes ont du mal à joindre les deux bouts; en 20 ans, notre pouvoir d'achat a baissé de 20% !»

«C'est scandaleux, s'exclame un peu plus loin Hélène Dubois, retraitée de l'habillement. Certains touchent le minimum contributif, c'est-à-dire 580€ bruts/mois, c'est en dessous du seuil de pauvreté.»

Leurs revendications ? «Contester tout allongement des cotisations annoncé par le gouvernement à 41 ans, explique M. Fournel, mais aussi lancer un grand débat national sur le sujet.»