LA FRANCE DES GROS MAUX

Publié le par Désirs d'Avenir 84

27 février 2008

Lors du débat télévisé, durant la campagne des présidentielles entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, celui-ci a reproché à Ségolène de perdre son sang-froid, qualité requise, avait-il souligné, pour diriger l'Etat.
 
"Pour être président de la République, il faut être calme", avait estimé Nicolas Sarkozy.
 
Quelques voix supplémentaires plus tard, sur l’antenne de CBS : le tout nouveau président français n’apprécie pas les questions de la journaliste sur sa vie privée et traite son attaché de presse d’imbécile, arrache son micro et plante la journaliste qui reste interloquée. "What was unfair ? (« Qu’est-ce qui était inconvenant ? ») lui demande la journaliste. Nicolas Sarkozy, passablement énervé, ira se calmer ailleurs avant de revenir un peu plus tard afin de terminer l’interview.
 
Si on ajoute l’attitude « présidentielle » de Nicolas Sarkozy face au pêcheur breton, qui l’avait insulté il est vrai, sa réponse méprisante  face à Laurent Joffrin de Libération lors de la conférence de presse du 8 janvier dernier, et son « casse-toi pauvre con » au salon de l’agriculture, on est en droit de se poser des questions sur l’image que nous donnons à l’étranger.
 
Doit-on se contenter de dire que N. Sarkozy a répondu à une insulte ? Quand bien même cela serait, l’attitude d’un homme public, qui plus est représentant l’ensemble du peuple français et  du rayonnement de la France au niveau international futur pays qui présidera la CE, doit-elle être ramenée à un niveau aussi bas ?
 
D’insultes, je n’en ai point vu ! Juste un homme, ayant payé son entrée au salon de l’agriculture et qui pris dans la cohue occasionnée par la visite du Président de la République, refuse de serrer la main à un Nicolas Sarkozy vexé, qui lui dit « casses-toi », d’où la réponse du visiteur « tu me salis », suivi du désormais célèbre « casses-toi pauvre con ».
 
On est en droit de se poser la question : seuls les fans du président seraient autorisé à entrer au salon de l’agriculture, lorsqu’il y est ?
 
Après les prémices du «  Karcher » dans les cités, se sont les belles promesses de la campagne des présidentielles qui ont endormi la partie de la population qui a voté pour lui.
 
En visite au salon de l’agriculture, c’est Ségolène Royal qui demande au Président de «garder sa sérénité et son sang-froid» et dit  «Je pense que ce n'est pas une bonne image de la fonction présidentielle»,
 
On peut vouloir faire la politique « autrement », être en « rupture » avec certaines attitudes du passé jugées ringardes, il n’en reste pas moins qu’un chef d’état doit être irréprochable.
 
D’ailleurs, le futur président, alors Ministre de l’Intérieur ne disait-il pas à ses policiers : " Pas de familiarité, de la tenue, respectez les gens. (...) vous êtes les représentants de l’Etat, vous devez avoir une éthique, vous devez être exemplaires. Respectez les autres et vous serez respectés. Je sais bien qu’on vous insulte, mais on ne combat pas les voyous avec les méthodes de voyous."
 
 
Enfin, souvenons-nous de la réponse faite par De Gaulle à un individu qui lui criait « Mort aux cons » et sa réponse magistrale "Je vous souhaite bien du plaisir" !

De gros mots en gros maux, on n'en oublie les plus importants, c'est-à-dire la baisse du pouvoir d'achat, engendrée par toute une ribambelle de "réformes" qui ne visent absolument pas à améliorer le quotidien de la France d'en bas.
 

Publié dans NATIONAL

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article